Le mois de décembre est souvent propice aux fameux bilans afin de mieux préparer l’année suivante. Une rétrospective où l’on dresse nos réussites, les choses à travailler, les plus beaux moments à garder et les moins bons à oublier.
Le Nouvel An quant à lui, marque une période symbolique de renouveau. Chaque année, des millions de personnes prennent de bonnes résolutions avec l’espoir de changer ou d’améliorer certains aspects de leur vie : me (re)mettre au sport, arrêter la cigarette, réduire le temps devant les écrans, trouver un équilibre vie professionnelle/personnelle, me coucher plus tôt le soir… La liste des résolutions s’allonge à vitesse grand V et elle est souvent la même que l’année passée.
Mais alors, prendre des « bonnes » résolutions est-il vraiment bénéfique pour nous ? Pourquoi la motivation du début s’essouffle t-elle rapidement et comment y remédier ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Un pacte avec soi-même souvent réduit en poussière
Un élan de motivation et de renouveau…
Le passage à la nouvelle année est comme une page blanche. Psychologiquement, ce passage symbolique procure la sensation d’un nouveau départ où tout est possible. Cet élan de renouveau engendre un boost de motivation avec lequel on a envie de chambouler nos habitudes pour en prendre de meilleures. On se retrouve rapidement avec une liste de résolutions longue comme le bras et souvent intenable malgré le déni que l’on a au départ.
…Qui ne dure que très peu de temps
Après quelques semaines, la vie reprend son cours avec son lot de bons et mauvais jours, de contraintes incompressibles et seulement 24h dans la journée. Le boost de motivation s’estompe et les résolutions passent au second plan. En même temps, votre vie a t-elle changé entre 23h59 et 00h00 ? La mienne non, et je pense que c’est le cas pour la majorité des personnes. La nouvelle année est une illusion pour notre cerveau : notre vie est souvent rythmée par l’année scolaire et le mois de janvier intervient au milieu avec en prime, la morosité de l’hiver. Le passage à une nouvelle année est donc une fausse motivation pour évoluer.
Deuxièmement, avez-vous remarquez que vos résolutions sont souvent les mêmes que l’année qui vient de s’écouler ? Constater un nouvel échec et qu’en un an, « rien » n’a évolué, est très décevant, anxiogène et entache la confiance en soi. Sous cet angle, il est sûrement préférable de ne pas (re)planifier de « bonnes » résolutions pour l’année suivante.
Également, dans un monde où tout file vite et où nous pouvons tout avoir facilement, nous devenons de plus en plus impatients. Qui dit nouvelles résolutions dit changements d’habitudes et on sait la difficulté pour notre cerveau de lutter contre elles. L’accomplissement d’un objectif demande des efforts et de la persévérance dans l’effort. L’idée d’atteindre un objectif au bout de X temps peut décourager et justifier que l’énergie s’estompe au fur et à mesure.
Celles et ceux pour qui les résolutions sont une tradition obligatoire et qui souhaitent les mettre en place, voici quelques conseils.
La motivation : comment faire pour la maintenir sur l’année ?
Selon Levy-Boyer, la motivation est le fait d’avoir un objectif, de faire des efforts pour l’atteindre et de persévérer dans l’effort jusqu’à ce que le but soit atteint.
La motivation est la raison de nos comportements, c’est ce qui nous pousse à agir. Elle est responsable de la direction et de l’intensité du comportement.
Mais alors pourquoi est-il si difficile de tenir nos résolutions alors qu’elles sont prises de notre propre chef ?
Motivation extrinsèque et intrinsèque
Si l’objectif est fixé sous contrainte (« il faut que »), il est quasiment certain que la motivation va s’estomper rapidement. La raison vient de l’extérieur et non pas de soi.
Pour faire simple, on différencie la motivation extrinsèque de la motivation intrinsèque :
- La première incite l’individu à agir en fonction de facteurs externes : pression sociale, désir d’obtenir une récompense (la carotte) ou d’éviter une « punition ».
- La seconde prend racine en nous, dans nos désirs profonds. Elle se rattache aux envies, à la satisfaction que l’on tire à adopter ce comportement, à un sentiment d’accomplissement personnel. C’est ce qu’on appelle l’auto-détermination.
Par exemple, la perte de poids est l’un des objectifs les plus courants du Nouvel An et qui échoue souvent :
- Raisons extrinsèques : pression sociale, peur du regard des autres et des diktats induisant qu’il faut être mince pour être beau
- Raisons intrinsèques : être en meilleure santé, être plus mobile ou retrouver de la vitalité afin de profiter des petits-enfants.
Une motivation auto-déterminée (intrinsèque) est plus durable car on s’approprie l’objectif. Elle se manifeste par un réel engagement de la personne et sa persévérance dans ses tâches.
Afin que la résolution soit réalisable et tenable dans le temps, revenez à votre discours interne et au pourquoi vous souhaitez l’instaurer.
La pensée positive
Je suis sûre que vous vous êtes déjà confronté à une situation où vous avez imaginé avec certitude l’issue. Et comme par magie, elle s’est produite ! Vous vous dites que c’est sûrement le karma. Peut-être, mais pas forcément !
Le cerveau ne fait pas la différence entre l’imaginaire et la réalité. Par exemple, marcher et s’imaginer marcher activent les mêmes connexions neuronales et les mêmes zones cérébrales.
Les croyances limitantes vont s’ancrer dans notre inconscient. Issues de nos peurs et de nos expériences passées, elles vont influencer nos comportements et nos décisions. Elles vont avoir exactement le même effet que l’imaginaire. En vous disant et en vous répétant « je n’y arriverai pas, je suis nul.le », vous programmez votre cerveau à l’échec de votre objectif.
Il paraît que « le positif attire le positif » et c’est plutôt juste. Nos pensées et nos émotions impactent nos comportements, d’où la force de l’imagerie mentale positive et d’un dialogue interne positif pour contribuer à la réussite de ses objectifs ! Des techniques que vous pouvez retrouver en séance de préparation mentale avec moi 😉
« La pensée négative ne résout pas les problèmes » – Extrait du film « Buffy contre les vampires ».
Un pas après l’autre
L’autre raison qui rend difficile le maintien de ses objectifs, c’est l’ampleur et la durée de ces derniers. S’imposer un changement trop ambitieux et trop lointain c’est avoir la sensation de gravir l’Himalaya sans expérience. C’est décourageant avant même d’avoir commencé, les excuses et la démotivation prennent le dessus sur l’atteinte de l’objectif.
Par exemple, si un non sportif décide de faire du sport 5 fois par semaine, on sait d’avance qu’il ne tiendra pas le rythme sur l’année. Commencer par une séance par semaine et s’y tenir en l’inscrivant dans son planning est plus réalisable et concret. Il pourra toujours envisager d’augmenter le nombre de séances progressivement s’il y trouve du plaisir, du bien-être, une décompression.
Se fixer des objectifs trop ambitieux vous fera perdre du temps. Vous déciderez sûrement de les abandonner une énième fois au lieu de les appréhender avec progression et douceur.
Un pas après l’autre : tout s’élabore et se construit progressivement, avec persévérance, pour plus de solidité. Etablir des sous-objectifs précis et plus réalistes facilite leur réussite et aide à franchir la dernière marche, l’objectif final.
Formuler ses résolutions positivement
Formuler ses résolutions à la forme positive modifie notre façon de voir et d’agir. On se concentre sur les solutions, on engage un travail mental tourné vers la réussite future et concrète de l’objectif.
Le combo gagnant : verbalisation positive + visualisation l’objectif atteint et de ce que ça vous apporte + définition des actions à mener et passage à l’acte. Le cerveau ne faisant pas la différence entre l’imaginaire et la réalité, cela facilite l’atteinte de l’objectif.
Envie de travailler sur vos objectifs et de les atteindre ? Je peux vous accompagner grâce des outils simples et concrets, réservez votre appel découverte gratuit afin qu’on en parle ! 😉
Mon avis sur la question
Alors pour ou contre les bonnes résolutions ? Tout dépend de l’approche que vous en avez. Si c’est pour répondre à une certaine pression sociale et une idée de performance, c’est contre. Si c’est aligné avec vos valeurs et désirs profonds et que ça vous apporte du mieux-être, c’est pour. Mais vous n’avez pas besoin d’attendre la nouvelle année pour instaurer des habitudes qui vous font du bien. Chaque jour est une nouvelle opportunité de grandir !
Sil vous plait, soyez indulgent.e avec vous-même, les écarts et les « échecs » font partis du processus. Ils permettent d’apprendre et c’est souvent une aide précieuse à la réussite. L’important est de persévérer, alors n’hésitez pas à vous faire accompagner si vous en ressentez le besoin, que ce soit par un proche ou un coach.
Dernier conseil, célébrez chaque étape franchie vous rapprochant, un pas après l’autre, de votre objectif final. Il n’y a pas de petites victoires !
Pour finir, lorsque minuit sonnera 2025, vous souhaiterez sûrement à vos proches et amis des vœux bienveillants et tournés vers l’essentiel : santé, amour, réussite, petits et grands bonheurs quotidiens. Et si vous vous donniez la même douceur et bienveillance, sans chercher la performance à tout prix ou à toujours être la meilleure version de vous-même ?
À méditer…